Foire agroécologique :
des solutions et initiatives durables pour la population malgache
Cœur de Forêt Madagascar a organisé la première foire agroécologique à Mananjary. Plus de 1000 personnes sont venues assister à cet événement majeur afin de promouvoir l’agroécologie et d’unir les acteurs locaux autour d’une vision commune pour le territoire.
Un événement pour accélérer la transition agroécologique
Cette foire a présenté les pratiques agroécologiques développées dans nos Sites de Formation Communautaire. Durant l’événement, nous avons valorisé des produits respectueux de l’environnement, adaptés au changement climatique et issus de techniques durables.
Nous voulions créer un espace de rencontre entre producteurs, collecteurs, institutions et grand public. Cette dynamique a facilité l’émergence d’un marché plus responsable et plus attentif à la qualité des produits locaux.
Un choix de réunir différent acteurs
de l’agroécologie
L’événement s’est tenu sur la place de l’Indépendance, au cœur du marché de fruits et légumes de Mananjary.
Ce choix a permis de toucher directement les vendeurs, les collecteurs et les consommateurs, véritables maillons de la chaîne de valeur agricole.
La foire a rassemblé une grande diversité d’acteurs :
- exploitants agricoles accompagnés par CDFM,
- collecteurs et commerçants,
- Services Techniques Déconcentrés de l’État,
- femmes monoparentales engagées dans l’agroécologie,
- élèves et jeunes des clubs environnementaux,
- acteurs institutionnels et organisations partenaires.
Une mobilisation collective agroÉcologique
L’événement a réuni environ 1 000 visiteurs, 9 stands et 25 entités représentées lors de la table ronde officielle.
Les producteurs ont exposé des légumes, fruits et produits vivriers issus de pratiques durables : carottes, courgettes, brèdes, manioc, riz, papayes, bananes, et bien d’autres.
La foire a mis en avant les avantages concrets de l’agroécologie : qualité des sols, résilience climatique, économie locale plus robuste et baisse des pressions sur la biodiversité.
Elle a aussi révélé de nouvelles opportunités économiques, notamment autour de la betterave, encore peu valorisée dans la région.
Une table ronde pour établir
une stratégie régionale
La table ronde intitulée « Transition agroécologique et gestion durable des ressources naturelles » a réuni 25 entités différentes, allant des autorités traditionnelles (Mpanjaka) et locales aux ONG internationales comme le Catholic Relief Service (CRS), en passant par les collectifs d’agriculteurs et les partenaires techniques.
Cette rencontre a permis de définir une « vision commune pour la région Vatovavy » et d’identifier collectivement les principaux obstacles au développement de l’agroécologie. Plus important encore, elle a débouché sur un plan d’action clair avec trois priorités décidées collectivement :
- Renforcement des moyens techniques pour faire face au changement climatique, et mise à disposition de conseillers agricoles au service des paysans.
- Éducation des citoyens à l’entrepreneuriat, à l’importance de l’agriculture pour avoir une vision sur le long terme dans le domaine de l’agriculture.
- Coordination entre les intervenants et acteurs de l’agroécologie.
Un moteur d’éducation environnementale
Les jeunes ont joué un rôle central. Leurs œuvres artistiques et leurs prises de parole ont captivé le public. Ils ont transmis des messages forts sur la protection des écosystèmes. Leur implication a démontré leur capacité à devenir des acteurs clés d’un changement durable. Cette dynamique a permis de renforcer la sensibilisation environnementale à grande échelle.
L’agroécologie permet un impact durable pour la région.
Le succès de cette foire offre une leçon stratégique : les événements locaux, lorsqu’ils sont inclusifs et bien organisés, peuvent générer des impacts profonds, durables et souvent inattendus. Ils ne sont pas de simples vitrines, mais de véritables plateformes de dialogue, d’innovation économique et de planification collective.
Et si la clé de la transition écologique ne résidait pas seulement dans les grandes stratégies, mais dans notre capacité à multiplier ces espaces de rencontre où naissent les dynamiques collectives ?