top of page
  • Photo du rédacteurAlice Gontier

[Rapport Annuel] Bilan 2018 - Projet Indonésie Tanawolo

Dernière mise à jour : 24 juin 2020


Chaque année, l’île de Florès est fortement touchée par la pratique du brûlis de la part de ses habitants, en particulier les éleveurs et les producteurs. D’une part, le feu est allumé sur les

herbes sèches par les chasseurs dans le but de faire sortir le gibier (sanglier, cerfs) de la broussaille. D’autre part, l’île commence à attirer des investisseurs agricoles, peu enclin à la préservation de l’environnement, qui souhaitent bénéficier de nouveaux espaces d’hectares, et notamment pour la plantation d’oléagineux divers destinés à la fois à l’alimentation (cajou) qu’au transport (biofuel). Les faibles revenus générés par les quelques productions locales n’offrent pas de perspective pour les jeunes générations et les connaissances sur la pharmacopée traditionnelle et traditions locales se perdent en l’espace d’une génération.

Le projet Cœur de Forêt Indonésie a été initié en avril 2014 sous l’impulsion d’un anthropologue spécialiste de la région d’intervention, Nao REMON, actuel chargé de mission sur le projet Cœur de Forêt à Florès. Ce projet a pour objectif de préserver les espaces forestiers existants, en particulier la Montagne Sacrée Wolomezé, riche en biodiversité et lieu de nombreux mythes locaux, ainsi que d’appuyer le développement d’activités génératrices de revenus pour les producteurs. D’ici la fin de la saison de plantation 2018, plus de 233 589 arbres seront plantés, essentiellement du Santal et des espèces forestières, fruitières et de rente.

L’association locale Puge Figo, antenne locale de Cœur de Forêt, s’est attachée à accompagner techniquement les producteurs dans la plantation de ces arbres mais aussi dans le développement de parcelles de production de patchouli et de vanille. Ces années 2014 à 2018 ont aussi été l’occasion de mettre à disposition des producteurs les premiers moyens de transformation (alambic, hangar de séchage, extracteur d’arômes) nécessaires à la valorisation des produits forestiers non-ligneux qu’ils cultivent. En parallèle, les campagnes annuelles de reforestation ont aussi été l’occasion de mener des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes populations, en intégrant des classes d’écoles locales aux actions de reboisement, ainsi que de sensibiliser les populations à l’arrêt des brûlis autour des espaces forestiers, autour de la Montagne Wolomezé.

NOS ACTIONS sur l'année 2018