Accusé brûlant n°2 : la surexploitation
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  • Photo du rédacteurElisa Fauvernier

Accusé brûlant n°2 : la surexploitation

Dernière mise à jour : 13 juil. 2023



Cet été, les feux de Landiras et de la Teste-de-Buch ont embrasé 13 800 et 7000 hectares de forêts, décrochant la 2e et à la 8e place dans le Top 10 des plus grands feux de forêt en France*. Et si ces incendies étaient le symptôme d’une exploitation intensive de ces bois ?




Tout d’abord, un peu de contexte. Près de la moitié de la forêt française est constituée de peuplements monospécifiques. La région qui concentre le plus de “forêts” en monocultures est l’Aquitaine. Et ce fut également la première zone victime de #feux de forêts cet été.

Dans les Landes, de nombreux Pins Maritimes du même âge sont plantés en ligne sur des parcelles qui font régulièrement l’objet de coupes rases afin d’être facilement commercialisés. S’ils sont plus rentables à court terme, le bois de ces arbres résineux est plus inflammable. Leur surexploitation en monoculture va également appauvrir et fragiliser les sols, fragiliser l’immunité même du peuplement qui deviendra plus sensible aux invasions de scolytes ou aux épisodes de sécheresses. Un peuplement dépérissant et asséché favorisera ainsi les départs et la propagation des feux.



Le “reboisement” est souvent cité comme LA solution miracle pour ressusciter nos forêts après des feux. Mais, les plantations sont peu règlementées et ce sont majoritairement des monocultures de conifères qui sont plantées, des plantations monospécifiques qui seront-elles aussi gérées de manières industrielles.

Pour exemple, en 2020 la France a voté le “Plan de Relance 2030” qui a pour objectif de planter 50 millions d’arbres en 2 ans, et ainsi “d’adapter les forêts au changement climatique”.

Pourtant :

  • 87% des projets de plantation financés par ce fonds ont été réalisés suite à des coupes rases**

  • 86% des parcelles ayant bénéficié de ce plan font - de 10 hectares et ont été autorisées à planter une seule essence** 🌲🌲🌲

  • Le Douglas, arbre non adapté au changement climatique contribuant à l’enrésinement des forêts, est la principale essence plantée** 🎄


Pour préserver au maximum les forêts françaises, il est important de repenser la gestion de nos forêts. Leur surexploitation ou leur total libre évolution peuvent aggraver la propagation des feux. Tandis qu’une gestion douce et diversifiée est un pare-feu qui préservera nos forêts du changement climatique. Et en plus, c’est beaucoup plus économe !

🌳💚 Pour sortir de ce brasier, déclarons notre flamme pour une forêt diversifiée ! Apportez votre pierre à l’édifice en participant à notre collecte, soutenez notre projet France et diffusez un modèle de gestion durable pour la forêt et l’humain :



* Données DGPE et points presse de la préfecture de Gironde, 2022 ** Rapport “Planté, le bilan caché du plan de relance forestier” publié par Canopée Forêts Vivantes en mars 2022.

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