🔥🌳 Landiras, La Teste-de-Buch, Brocéliande, Vescles… cet été, de nombreuses forêts sont parties en fumée aux quatre coins de la France, sans même parler des dépérissements massifs dus à la sécheresse. Au total, plus de 65 000 hectares ont brûlé, c’est six fois la superficie de la ville de Paris.
Vous en avez forcément entendu parler, ces incendies se sont propagés à la une de nombreux journaux et jusque dans les discours des politiciens. Certains argumentaires nous ont laissé sceptiques. Alors, nous n’avons pas résisté à les parodier...
Cet émoi médiatique s'est éteint en même temps que les feux, sans avoir mis en lumière publiquement les causes et les solutions qui préserveront réellement les forêts françaises. Évidemment, les pensées de Cœur de Forêt vont à tous ceux qui ont été touchés et qui se sentent désormais abandonnés. Ceux dont les forêts sont décimées, ceux abandonnés par les pouvoirs publics sur ces enjeux et ceux qui savent que promettre de planter des arbres par millions, n'est pas la solution.
Quelles sont les différentes causes de la fragilisation de nos forêts ? Pourquoi est-il urgent de repenser la gestion forestière et quelles sont les solutions à mettre en place ? En tant qu’acteurs de la préservation et de la régénération des forêts françaises, nous ne pouvions pas rester silencieux.
Alerte incendies ? Cet été, certains discours relativisaient le caractère “hors norme” des feux en s'appuyant sur le fait que les surfaces brûlées étaient bien inférieures à celles de 1980.
Depuis les années 1980, il est vrai que les surfaces moyennes brûlées ont baissé grâce à la stratégie d’attaque massive adoptée par la France sur les feux naissants. Cependant ces dernières années, on constate que la tendance commence à s’inverser : à elle seule, la surface brûlée en 2022 est presque 8 fois supérieure à la moyenne des zones incendiées entre 2006 et 2021.
Et sans changement de méthode, les épisodes d’incendies risquent de s’aggraver selon 4 manifestations :
L’intensification : les feux seront de plus en plus fréquents, notamment en région méditerranéenne française, où les surfaces brûlées pourraient ainsi augmenter de 80 % d'ici 2050**.
L’extension géographique : en 2050, près de 50 % des landes et forêts métropolitaines pourraient être concernées par un risque incendie élevé, contre un tiers en 2010**.
L’extension temporelle : les périodes à risque d’incendies pourront s’étendre amenant les feux hivernaux à se multiplier.
Le développement d'incendies de végétation ou de terres agricoles : tel que les feux de friches, de récoltes et de chaumes qui peuvent ensuite se répercuter sur les forêts.
Mais alors, d’où viennent ces feux ? Si 90% des départs de feux sont causés par la main humaine**, les forêts elles-mêmes sont devenues plus inflammables. Certaines forêts deviennent de réelles poudrières, tant elles sont fragilisées par nos activités et par le changement climatique.
🌳💚 Pour sortir de ce brasier, déclarons notre flamme à une forêt diversifiée ! Cette semaine, diffusons ensemble les véritables enjeux qui se cachent derrière ces feux et appuyons les solutions qui préserveront réellement les forêts françaises.
✊ Entre surexploitation et délaissement des forêts, un juste milieu existe et permettra aux forêts françaises de faire face au changement climatique.
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* Etude Effis Copernicus, 2022 ** Rapport d'information n° 856, déposé par le Sénat le 3 août 2022 *** Changement climatique et extension des zones sensibles aux feux de forêt, Rapport de la mission interministérielle CGEDD, CGAAER, IGF, juillet 2010