Les forêts françaises grandissent, mais sont elles bonne santé ?
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  • Photo du rédacteurElisa Fauvernier

Les forêts françaises grandissent, mais sont elles bonne santé ?

De 1985 à nos jours, le massif forestier français est passé de 14,1 millions à 16,9 millions d’hectares, soit une augmentation de la surface forestière de 0,7% par an.

💬 “Bonne nouvelle” me direz-vous, “la forêt s’étend, c’est qu’elle doit être en bonne santé !”. Et bien pas forcément !



Si la surface forestière métropolitaine a augmenté ces dernières années, c’est surtout car nous lui avons fichu la paix et que de grandes surfaces agricoles inexploitées lui sont accessibles à cause de la déprise agricole. Mais de nombreux terrains délaissés sont aussi boisés avec la plantation de jeunes arbres. Souvent composées d’une seule essence, près de la moitié de la forêt française est constituée de peuplements monospécifiques (une seule essence).


Ainsi, on constate aujourd’hui en France une faible diversification des peuplements forestiers. 5 essences principales s’accaparent aujourd’hui 71% de la forêt plantée. Dans le top 3 des arbres plantés on retrouve :

🥇 Le Pin maritime : principalement présent dans le Sud-Ouest, il est apprécié pour la construction de charpentes, parquets, l’emballage et la papeterie.

🥈 Le fameux Douglas : originaire d’Amérique du Nord, cet arbre à croissance rapide majoritairement planté dans le Massif central est utilisé pour la construction extérieure...

🥉 L’Épicéa commun : fidèle arbre de Noël on le retrouve dans le massif des Alpes, du Jura et des Vosges. Son bois résistant et facile à travailler sert à fabriquer de la pâte à papier et des charpentes (encore et toujours...).



En conséquence, 50% des arbres présents en métropole ont moins de 60 ans et l’âge moyen des arbres de plantation tombe même à moins de 30 ans.

Ce manque de diversification des espèces plantées et le jeune âge de nos forêts affaiblit les écosystèmes forestiers qui sont moins résilients, jusqu’à parfois ne plus ressembler qu’à un champ d’arbres, sans autre biodiversité que l’espèce cultivée. En remplaçant de nombreuses espèces indigènes de nos territoires, les forêts sont d’autant plus fragilisées face au changement climatique, maladies et intempéries (feux de forêts, inondations...).

Pourtant, fin 2020, le Comité gestion durable des forêts, qui réunit les acteurs publics et privés de la filière, des chercheurs et des associations, avait jugé nécessaire, en contrepartie des futures aides, un taux de diversification de 30 % minimum pour les parcelles dès 4 hectares. Trop exigeant pour les coopératives forestières, adeptes des monocultures intensives ? Le ministre a finalement rabaissé ce taux à 20 % et à partir de 10 hectares seulement.

Il est notre devoir de nous mobiliser pour préserver les forêts françaises ! Pour une gestion forestière douce, respectueuse de la biodiversité : une campagne de crowdfunding en faveur du projet Cœur de Forêt France arrive bientôt.

Pour être informé(e) du lancement de la campagne en avant-première, inscrivez-vous à notre liste VIP. Vous découvrirez :

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