Au premier abord, la ronce, cette plante arbustive épineuse n’est pas très accueillante. Jugée invasive et incontrôlable, la ronce commune (Rubus fruticosus) fait souvent partie des plantes mal-aimées. Pourtant, si l’on prend le temps de la connaître, elle révèle ses nombreux bienfaits écologiques, alimentaires et médicinaux.
Surnommée « le berceau du chêne », la ronce joue un rôle clé dans la régénération naturelle des forêts.
Sa barrière épineuse protège les jeunes pousses des herbivores comme les chevreuils, tout en créant un microclimat humide et ombragé favorable à la germination des arbres.
En obligeant les jeunes plants à croître en hauteur pour atteindre la lumière, elle favorise la formation de plants droits et vigoureux. Une fois les arbres adultes, leur ombre limite naturellement le développement de la ronce, sans intervention humaine.
Grâce à son système racinaire dense, la ronce protège également les sols de l’érosion et réduit le ruissellement de l’eau, participant ainsi à la stabilité des sols forestiers.
La ronce est une plante mellifère particulièrement appréciée des abeilles.
Elle héberge aussi les chenilles de plusieurs papillons, nourrit les oiseaux à l’automne grâce à ses fruits (les mûres), et offre abri et nourriture à de nombreux petits animaux qui participent à la fertilisation du sol.
En résumé, la ronce est un écosystème à elle seule, essentiel au bon fonctionnement de la nature.
La mûre, son fruit noir et sucré, est bien connue pour ses usages culinaires : confitures, gelées, sirops, desserts…
Mais la ronce cache d’autres vertus : ses feuilles séchées servent à préparer des infusions astringentes, dépuratives et toniques. Autrefois, leurs feuilles fermentées remplaçaient même le thé noir.
Hauteur : 1 à 5 mètres
Feuillage : caduc ou semi-persistant (3 à 7 folioles)
Floraison : juin à juillet (fleurs blanches ou rose pâle)
Fructification : août à septembre (mûres composées de 20 à 50 drupéoles)
Croissance : rapide, propagation par marcottage
Exposition : soleil ou mi-ombre
Sol préféré : fertile, frais, légèrement acide (pH 5,4 à 7)
Habitat : lisières, haies, clairières, bords de chemins
Depuis 2005, Cœur de Forêt œuvre pour la préservation et la restauration des écosystèmes forestiers à travers le monde et en France.
L’association accompagne les propriétaires forestiers, agriculteurs et collectivités dans la mise en place de gestions durables et respectueuses de la biodiversité, notamment grâce à :
La plantation d’essences locales et diversifiées, favorisant la résilience des forêts face au changement climatique.
La valorisation des plantes locales, comme la ronce, pour soutenir les filières de production naturelle et durable (miel, huiles essentielles, plantes médicinales).
La sensibilisation du grand public à l’importance des écosystèmes forestiers et des espèces qui les composent.
En redonnant leur juste place aux plantes spontanées et aux forêts naturelles, Cœur de Forêt contribue à la restauration d’un équilibre entre l’humain et la nature.