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Photo du rédacteurElisa Fauvernier

Cultiver la Muscade, une opportunité de développement socio-économique en Indonésie

Dernière mise à jour : 2 juil. 2021

Rendez-vous à Pajoreja, Mauponggo sur le projet Indonésie Florès

L'Indonésie est un grand producteur d'épices, et notamment de clou de girofle. Le pays en assure 68,2 % de la production mondiale, avec la production de près de 90 000 tonnes par an. Cela s'explique en grande partie par l'utilisation de 95 % de la production mondiale de clous de girofle pour la fabrication des kreteks, cigarettes indonésiennes.


Alors que les coûts de production, le temps et l’énergie dépensée pour la production du clou de girofle sont importants et que le prix de vente a récemment baissé, il est essentiel pour les producteurs locaux de diversifier leurs productions et donc pour Cœur de Forêt d'appuyer le développement d'autres filières.


La noix de muscade présente pour cela un fort potentiel. Le muscadier pousse mieux dans les régions tempérées, à plus de 500 m d’altitude en Indonésie, donne des fruits toute l’année et n’est pas très sensible aux variations climatiques. En plus de s'associer parfaitement avec d'autres cultures d'arbres, qui lui apportent de l’ombrage, et notamment le bananier, qui humidifie la terre alentour, le Muscadier nécessite peu d’entretien dès lors qu’il est suffisamment approvisionné en eau. Les coques se ramassent simplement tombées de l’arbre une fois arrivées à maturité puis les graines sont ensuite extraites, après avoir brisé la coque extérieure du fruit, le tégument. Toutes ces caractéristiques en font une production appréciée des paysans, car bien plus simple que celle du Girofle.


Le saviez-vous ? Le macis, la partie rose qui entoure la graine sur la photo, est aussi utilisé en comme épice en cuisine. Il possède une saveur proche de celle de la noix de muscade, mais réputée plus fine que celle de sa cousine, la noix. Une fois séché, le macis se teinte de couleurs plus chaudes, orangées, légèrement ambrées. Certains consommateurs l'appellent alors, et à tort, "fleur de muscade".


Actuellement, la filière de production de la muscade à Florès s’organise similairement à de nombreuses filières d’épices dans le monde : Les paysans cultivent et récoltent les noix brutes, puis les revendent à des collecteurs qui sillonnent l’île pour acheter les noix en grandes quantités. Ils les revendent enfin à des acheteurs qui se chargeront de l'exportation ou de la transformation. La consommation de noix de muscade au niveau local est en effet anecdotique.

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