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Pourquoi la forêt est-elle indispensable pour garantir l'accès à l'eau ? Le cas concret de Penepir, une source d’eau qui abreuve tout un village en Indonésie

  • Photo du rédacteur: Tiphanie David
    Tiphanie David
  • 11 avr.
  • 4 min de lecture

Pour certain ouvrir un robinet est un luxe. Dans certaines régions du monde, faire couler de l’eau claire d’un simple geste, ou boire sans crainte l’eau du robinet est un privilège. Ce qui nous semble anodin – se laver, cuisiner, boire – reste ailleurs un défi.

Alors, comment notre association permet un accès fluide à l’eau à ces villages reculés ? Comment nous restaurons et conservons les zones humides en reboisant autour des sources d'eau en Indonésie ? Découvrez à travers le témoignage d’un habitant de Mulumese, en Indonésie, comment concilier préservation des écosystèmes, régénération des sources d’eau et bien-être local.


Témoignage de Polikarpus Meo – Gardien de la source de Penepir

Portrait de Polikarpus Meo avec une partie de son témoignage

Le témoignage de Polikarpus Meo, habitant autour de la source nous dépend la vie locale autour de cette zone.

« Je m’appelle Polikarpus Meo, je suis un agriculteur de 53 ans et je suis né ici, à Mulumese un petit village au centre de l’île de Florès en Indonésie. Toute ma vie, je l’ai passée dans ce village, au rythme des saisons et du travail de la terre. Aujourd’hui, je voudrais vous parler de la source de Penepir, qui est nous est si précieuse.

Il y a une vingtaine d’années, avec quelques anciens du village, nous avons remarqué un point d’eau dans une zone que nous appelions "rendo-rendo", ce qui signifie "marécage" en indonésien . En creusant un peu, nous avons découvert une petite veine d’eau, pas plus grosse que le doigt. Alors, nous avons fabriqué une fontaine. C’était le début de Penepir.

Portrait de Polikarpus Meo avec une partie de son témoignage

Cette source située à 3km devait fournir 50 foyers, mais le débit était trop faible. Avec le temps, nous avons mis des tuyaux en plastique et pu transporter l’eau jusqu’au village. Mais comme la source n’était pas protégée, l’eau venait et repartait, dépendante des pluies. En saison sèche, il ne restait presque rien, et nous étions nombreux à en dépendre. Grâce à un programme gouvernemental, trois réservoirs d’eau ont été installés, ce qui a un peu soulagé la situation. Mais l’eau était trouble, il y avait des saletés, parfois même des excréments d’animaux, mais nous la buvions quand même.

La véritable transformation est arrivée avec Cœur de Forêt. Ce programme a tout changé pour nous. Ils ne se sont pas contentés d’apporter de la technique – ils nous ont écoutés, formés, accompagnés. Ils nous ont aidés à comprendre comment protéger la source. Nous avons mis en place une clôture avec du fil barbelé, et surtout, nous avons planté des arbres protecteurs autour de la zone de captage. 

Maintenant, l’eau et propre et claire. Grâce aux arbres, la source est entretenue, et le débit d’eau s’est amélioré. »




Quelle approche et quelles actions sont concrètement menée par Cœur de Forêt Indonésie ?


Les sources d’eau naturelles et les étangs sont des écosystèmes vitaux dont dépendent les populations pour leur eau potable, l’irrigation et l’élevage. Pourtant, la sédimentation menace leur existence et la biodiversité qu’elles abritent. Pour y remédier, nous lançons une campagne de reboisement et de régénération de 25 zones humides.



La sédimentation menace leur existence et la biodiversité qu’elles abritent. Pour y remédier, nous lançons une campagne de reboisement et de régénération de 25 zones humides.


En plantant des arbres dans un périmètre de 1 hectare autour de chaque source d’eau, nous conservons ces écosystèmes et luttons contre leur disparition. Ici, grâce à nos reboisements, l’eau est revenue.

La protection des sources d’eau est essentielle pour maintenir les écosystèmes locaux. La plantation d’arbres permet non seulement de prévenir l’érosion, mais aussi d’assurer la pérennité des ressources en eau.

Au-delà des actions concrètes de plantation, l’impact du projet se mesure aussi à l’évolution des mentalités. En voyant la ressource en eau s’amenuir, les populations comprennent l’importance des forêts pour la protection du cycle de l’eau. Cette prise de conscience est un élément clé de la réussite du projet, garantissant une pérennité écologique sur le long terme.

En intégrant ces réalités climatiques et socioculturelles, nous mettons en place des solutions de restauration durables, conciliant protection de l’environnement et engagement des populations locales.


Et nous avons besoin de vous pour atteindre notre objectif de 25 sources d’eau préservées. Grâce à vos dons, nous restaurons ces milieux pour assurer un accès durable à l’eau, protégeons la faune et la flore, et améliorons les conditions de vie des populations.




Focus sur deux arbres de la zone Penepir : l’Ara et le Salam


En se baladant autour de la source de Penepir, nous apercevons deux espèces qui jouent un rôle clé dans la régénération de l’écosystème :


Photo témoin de la pousse de l'Ara entre 2024 et 2025 au côté de Om Raymundus chargé reforestation

  • L’Ara (Ficus septica) : Cet arbre indigène est connu pour sa croissance rapide et sa capacité à stabiliser les sols grâce à ses racines étendues. Il est également important pour la biodiversité, attirant oiseaux, chauves-souris et insectes pollinisateurs.









Photo témoin de la pousse du Salam entre 2024 et 2025 au côté de Om Aris responsable reforestation

  • Le Salam (Syzygium polyanthum) : Arbre à feuilles persistantes, le Salam est apprécié non seulement pour ses qualités médicinales mais aussi pour son feuillage dense qui protège la source de l’évaporation. Il limite aussi le ruissellement et contribue à l’infiltration de l’eau de pluie dans le sol.



La plantation de ces arbres n’est pas anodine. Elle reflète un engagement profond : préserver durablement la source et les services qu’elle rend aux 50 familles du hameau.



Retrouvez Om Aris, responsable reforestation et Om Raymundus chargé de reforestation, d’année en année au côté de ces deux arbres.

Aujourd’hui, l’eau est claire, propre, abondante même en saison sèche. Et c’est parce que, depuis 2022, nous avons reboisé la zone avec 1 050 arbres de 11 espèces différentes.


Vous avez le pouvoir d’agir, et de nous aider à protéger ces sources d’eau.








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