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Photo du rédacteurElisa Fauvernier

Reboiser à grande échelle pour lutter contre la déforestation de la presqu'île de Masoala

Madagascar constitue l’un des 34 « Hot Spot » de biodiversité mondiaux, mais elle est particulièrement menacée par l’activité humaine.


Plus de1500 espèces endémiques sont recensées sur l’île et ont perdu 70% de leur habitat d’origine. Le taux d’endémisme de cette région est estimé à 80%, la plaçant parmi les plus riches au monde pour sa biodiversité unique.


La presqu’île de Masoala, située au Nord-Est de Madagascar, est surtout connue pour son Parc National qui abrite l’une des plus fortes biodiversités de l’île. Créé en 1990, il englobe une zone de 230 000 ha et a permis de mener plusieurs recherches sur la faune et la flore.


Depuis 2009, le Parc et ses abords subissent une très forte pression humaine pour l’exploitation des bois précieux et pour la culture de tavy qui défrichent de grandes surfaces forestières par brûlis.

Depuis 2010, l’association s’est impliquée dans la zone afin de mener plusieurs activités :

  • 127 257 arbres plantés, 1 réserve forestière de 700 ha délimitée

  • 1 coopérative créée, équipée d’un alambic et d’une presse végétale,

  • 1 turbine hydroélectrique installée permettant l’accès à l’électricité à 170 foyers.


Les besoins en reforestation au sein de cette région demeurent une priorité urgente, le projet a été recentré sur le reboisement à grande échelle en 2019. Les populations locales s’inquiètent de la dégradation de leur environnement voyant leurs terres cultivables se réduire. Une nouvelle zone d’intervention, à l’ouest d’Antalaha, le long du fleuve Ankavia, a été identifiée avec pour objectif de restaurer un écosystème forestier de 1000 ha, soit 2 millions d’arbres composés d’espèces endémiques.


Recentré sur le reboisement à grande échelle en 2019, cette année le projet Masoala a connu quelques difficultés dans l'atteinte de nos objectifs. Initialement épargné par la propagation de la COVID-19, l’Est de Madagascar a finalement été touché. Les salariés restant moins exposés étant donné qu’ils travaillent en pleine brousse, notre coordinateur de projet Masoala Samuel ADAM, a pu maintenir les sorties de terrain. Toutes les équipes ont ainsi pu travailler en respectant les gestes barrières. Afin de répondre à nos objectifs de plantation annuels, la première étape aura été l'identification de nouvelles parcelles de plantation. 5 sites appartenant à 5 producteurs ont été reboisés pour une surface totale de 54,4hectares.



Durant la période de floraison d’octobre à novembre 2019, de fortes pluies ont eu lieux. Pourtant, à Madagascar, ces mois constituent la saison sèche. Pour déclencher leur floraison, les arbres ont ainsi besoin d’un stress hydrique, c’est-à-dire de ne pas avoir une quantité d’eau suffisante. En conséquence, peu de graines ont pu se développer. Cette année, l’approvisionnement en graines des pépinières a ainsi été difficile. Ce problème concerne également les essences aux graines pourtant aisément récoltables.


En fonction des types de terrains et de la vitesse de croissance des essences qui y sont plantées, le projet se concentre sur 4 modèles de plantations déjà définis. Un modèle à croissance lente et un modèle à croissance rapide sur les terrains montagneux de bons à moyens états. Un modèle à croissance rapide sur les terrains montagneux dégradés


Enfin, le modèle « Miyawaki », déjà expérimenté sur le terrain. Initialement développé au Japon, puis dans d’autres zones tropicales du monde, elle est une méthode de reconstitution « de forêts indigènes par des arbres indigènes » qui produit un faciès pionnier forestier riche, dense et efficacement protecteur en 20 à 30 ans, là où la succession naturelle aurait nécessité 200 ans à 500 ans. Elle peut donc s’avérer très efficace pour des terrains dégradés comme ceux sélectionnés par Cœur de Forêt. Afin de recréer une forêt originale, ce modèle utilise des semis directs. Cette technique consiste à directement planter une graine, qui n’a pas été mise en pépinière, dans le sol, sans le travailler. Elle comporte de nombreux avantages, car elle limite l’érosion des sols et réduit le temps de travail tout en augmentant l’activité biologique des sols.


🌳 Ce travail a permis la plantation de 106 717 arbres à Masoala. L’objectif initial de 150 000 arbres plantés devrait être atteint fin avril 2021 !


Vous connaissez le domaine forestier et voulez rejoindre nos équipes dans ce projet de reboisement ambitieux ? Retrouvez les fiches de postes disponibles sur le projet dans les actualités de notre site : https://www.coeurdeforet.com/recrutement

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