Le 26 mars dernier, Emmanuel Macron et Lula le président du Brésil, ont lancé un programme d’investissement ambitieux pour les forêts. L’objectif, lever un milliard d’euros pour préserver l’Amazonie brésilienne et guyanaise.
Un chiffre qui peut sembler colossal, mais qui est pourtant nécessaire pour préserver les 550 millions d’hectares de forêts denses du bassin Amazonien.
La forêt Amazonienne, des millions d’hectares à préserver d’urgence
Aujourd’hui, la forêt amazonienne représente à elle seule 1/3 des forêts humides mondiales. C’est l’un des plus gros poumons verts de notre planète, qui est pourtant grignoté chaque année par la déforestation. Et dans son déclin, ce sont plus de 40 000 espèces végétales, 3000 espèces de poissons d’eau douce et plus de 370 reptiles différents qui sont menacés.
Les reportages et différents appels des peuples autochtones ne cessent de le répéter : il y a urgence à agir ! Oui mais par où commencer ?
Ce programme d’investissement le rappelle : si la majorité des forêts amazoniennes sont concentrées au Brésil, l’Amazonie s’étend au-delà de ce pays. En plus de l’Amazonie brésilienne, nous ne devons pas oublier les pays alentours qui abritent les hectares de forêt tropicale restants. La préservation de la forêt Amazonienne ne doit pas se faire de manière unilatérale, mais bien être une politique collective ! En tant que porteurs d’un projet de préservation des forêts en Bolivie, nous appelons à prendre en compte les forêts amazoniennes dans les pays alentours. Brésil, Pérou, Bolivie, Équateur, Colombie, Venezuela, Suriname et Guyane... nombreux sont les pays qui se partagent l’Amazonie. Nous applaudissons donc cet engagement de la part de la France, envers la forêt amazonienne en Guyane française.
Une gestion durable des forêts qui prend en compte les populations
Ce programme a également le mérite de mettre au premier plan des solutions l’implication des peuples autochtones. En effet, ce plan souhaite conjuguer la « conservation et la gestion durable des forêts » avec la « valorisation économique ». Une synergie indispensable quand on parle de préservation des forêts, étant donné que 1,3 milliard de personnes dans le monde dépendent des forêts. Que ce soit pour leur travail, leurs moyens de subsistance ou encore pour générer leurs revenus.
Une décision qui entre en résonance avec la vision portée par notre association : “Derrière l’arbre, l’humain”. Nous espérons ainsi que ce plan sera guidé par les causes de la déforestation et les problématiques humaines locales. Car l’implication des populations, doit devenir un incontournable pour définir des solutions utiles et pérennes pour préserver les forêts amazoniennes.
Notre point d’alerte sur le marché carbone
Cela dit, la volonté affichée par Emmanuel Macron et Lula d’encourager le développement d’un « marché carbone capable de rémunérer les pays forestiers qui investissent dans la restauration des puits naturels » doit être pris avec grande précaution. Le marché du carbone tel qu’il est actuellement opéré, avec notamment les prix de vente de la tonne carbone extrêmement bas ne permettent pas de financer la préservation des puits de carbone forestiers existants, d’ailleurs il est bien dit “dans la restauration des puits naturels », autrement dit la plantation d’arbres.
Découvrez plus en détail les dérives du marché carbone dans nos articles en lien avec ce sujet :
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