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  • [Sur le terrain] Que s'est-il passé en Mars ?

    Bolivie Les premières récoltes de miel de l'année ont commencé. La fin de la saison des pluies a sonné la clôture de la saison de plantation des arbres et a laissé place à la campagne de café qui va pouvoir débuter. L'association en Bolivie (Corazon del Bosque) a également déménagé dans de nouveaux locaux, le mois de Mars était donc sur le thème "cartons et manutention" pour l'équipe du projet. Relire le rapport annuel du projet en 2017 Madagascar Antsirabe La saison de plantation s'est également terminée avec la fin de la saison des pluies. Les distillations de géranium se sont bien déroulées et une étude a été lancée par Louise, volontaire sur la sensibilisation et la communication. Son objectif :faire un état des lieux et établir la stratégie de sensibilisation auprès d'un nouveau public scolaire sur les thématiques de la déforestation et de la préservation de la biodiversité. L'antenne locale de Coeur de Forêt qui a son siège à Antsirabe a également déménagée. Elle s'est installée avec l'ensemble des structures de commercialisation issues du modèle CdF : l'association Coeur de Forêt Madagascar, la société Fon'Ala et la société Les Boutik Coeur de Forêt. La boutique de commercialisation des huiles essentielles et végétales auprès des particuliers a également déménagé et ouvert ses portes. A suivre : arrivée d'un nouveau coordinateur : Lauréat MANDRESILAHATRA. Relire le rapport annuel du projet en 2017 Indonésie Florès En Indonésie, la saison de plantation s'étend sur une plus longue période et s'étend jusqu'en juin. Les distillations de patchouli ont été lancées pour une commercialisation en local. Des tests sur le lancement de la gamme de savons ont également été lancés. Nous avons également recruté les équipes qui participerons à l'inventaire floristique qui débute dans les prochaines semaines. Relire le rapport annuel du projet en 2017 France - Appui à la petite forêt En France, la saison de plantation idéale touche à sa fin également, et nous avons pu accueillir du public sur la parcelle de plantation chez la famille BIDOU afin de présenter le projet réalisé chez lui. Une plantation diversifiée pour une adaptation aux changements climatiques qui a ravi les participants. Relire le rapport annuel du projet en 2017

  • ESPACE-SURVIE.COM s’engage en faveur des forêts en France

    Espace-Survie.com est spécialisé dans la vente d’équipement de survie et de randonnée. Aujourd'hui cette entreprise s’engage pour les forêts en France avec Coeur de Forêt. Dès le 2 avril 2018, pour chacun de vos achats l'entreprise reverse 1 € au profit des petites forêts françaises avec Coeur de Forêt. A propos David VIEIRA, fondateur de Espace-Survie.com, est un entrepreneur de 25 ans passionné par la randonnée et la nature et plus particulièrement le survivalisme. Estimant le coût d’accès à l’équipement survivaliste trop élevé, il décide de créer Espace-Survie.com afin de permettre à tous les pratiquants de cette discipline de s'équiper à moindre frais. Découvrez leur boutique par ici : www.espace-survie.com

  • Camif lance l'arrondi sur son site web !

    L'Arrondi à quoi ça sert ? La Camif lance sa nouvelle campagne de collecte de dons au profit de l'association Cœur de Forêt. Le principe ? C'est simplissime ! Faire un micro-don pour soutenir le reboisement et la préservation de la biodiversité et des écosystèmes forestiers, voilà l'idée ! L'arrondi est un dispositif solidaire innovant, qui a été développé par l'entreprise sociale MicroDon. Lors du paiement de vos achats, Camif.fr vous propose d'arrondir à l'euro supérieur le montant de votre panier pour soutenir les projets de Cœur de forêt ! Pourquoi soutenir le projet France de Cœur de Forêt ? Alors que l’association Cœur de Forêt menait principalement des projets de préservation des forêts à l’international jusqu’en 2017. Elle a lancé l’année dernière, le projet France avec pour objectif de préserver les forêts françaises face au changement climatique qui les menace. La Camif, acteur engagé au niveau local veut mener des actions pour préserver la forêt française. C’est pourquoi elle s’est associé au projet France de cœur de Forêt. 100% des dons reversés au travers de l’arrondi sur camif.fr serviront à le financer. Le projet France, c’est l’accompagnement de petits propriétaires forestiers vers une gestion durable de la forêt, qui passe par : - Une diversification des activités et revenus - Le regroupement des propriétaires - La mutualisation des outils de gestion et de transformation En bref, maintenir notre patrimoine forestier national, c’est là, toute l’ambition du projet France de Cœur de Forêt et c’est à cela que vous contribuerez en choisissant l’Arrondi sur camif.fr. La forêt française 4ème domaine forestier européen, la France possède une importante forêt qui couvre pas moins de 38% de son territoire. Avec 75% de cette forêt qui appartient à des propriétaires privés, c’est 1 français sur 20 qui possède une parcelle de forêt et ne l’entretient pas, ni ne la valorise. Au total, c’est 2,20 millions de personnes concernées, dont la majorité possède moins d’un hectare. Ce morcellement, l’éloignement géographique des propriétaires et le manque de connaissance sur la forêt conduit à un abandon des forêts françaises. Or, une forêt laissée à l’abandon, c’est une forêt qui se fragilise. Fragilisée, une forêt devient plus sensible aux tempêtes, aux maladies et aux changements climatiques. Or, la forêt est une ressource naturelle majeure : Elle présente une fonction économique importante puisqu’elle est source, en France, de plus 440 000 emplois Dotée d’une véritable fonction sociale : c’est un lieu de loisirs, de sports, d’arts et de culture… Elle assure aussi une fonction écologique essentielle : production d’oxygène, séquestration du CO2, épuration de l’air et de l’eau, stabilisation des sols et abri d’une biodiversité très riche Bilan du partenariat Date de lancement : 15/03/2018 ; Projet bénéficiaire : Coeur de Forêt France, appui pour une gestion durable des petites forêts ; Type de partenariat : Arrondi sur vos achats. France Forêt

  • [Que sont-ils devenus ?] Au cœur de la Bolivie, avec Clémentine, ancienne volontaire pour l'asso

    D’octobre 2016 à mars 2017, Clémentine Vanlaer était en service civique en Bolivie avec l’association Cœur de Forêt. Expérience forte humainement et professionnellement, le volontariat en Amérique du Sud a été très enrichissant pour cette jeune agronome, qui revient avec émotion et sincérité sur cette belle aventure. Qu’est-ce qui t’a poussé à t’engager dans un volontariat avec Cœur de Forêt ? J’étais en année de césure et je cherchais des stages en Amérique du Sud. J’ai découvert l’association Cœur de Forêt sur le site de l’ambassade. Les actions liées à l’agronomie m’intéressaient, le lieu de mission (la Bolivie) aussi, j’ai donc décidé de me lancer dans l’aventure avec mon copain Maxime, qui lui aussi a été accepté en tant que bénévole. Qu’as-tu tiré de cette expérience ? Qu’est-ce que cela t’a apporté ? Ces six mois de service civique ont été l‘occasion de véritables échanges et de travail en complémentarité. J‘ai acquis de nombreuses compétences de terrain (techniques de cultures forestières et apicoles, de distillation d’huiles essentielles, pédagogie d‘animation en grand groupe, d’échanges avec les agriculteurs…). Durant ce service civique j’ai été amenée à réfléchir sur ma position « d’européenne » et ma vision du monde… Je me suis efforcée à me décentrer et ça m‘a vraiment permis de développer une certaine forme d‘agilité cognitive et culturelle. J’ai également acquis une connaissance des modalités de fonctionnement d’une ONG, tout en suscitant des questionnements sur la complexité de leur place et de leur rôle. J’ai vécu de l‘intérieur le jeu complexe des différents acteurs : agriculteurs locaux, partenaires internationaux financeurs, personnel de l’ONG en France, chargés de mission français sur place, personnel bolivien, où les enjeux de chacun sont différents. Cette expérience humaine unique a été aussi l‘occasion de toucher du doigt les problématiques de l’impact du réchauffement climatique et de la mondialisation sur des populations vulnérables. Je voudrais rajouter que je suis ressortie de cette expérience plus mature et que l'échange que j'ai eu avec les personnes présentes durant mon séjour a rendu mon expérience inoubliable ! Quel a été ton parcours suite à la Bolivie ? Suite au service civique en Bolivie, j'ai continué mon année de césure avec mon copain. Nous avons voyagé 1 mois au Pérou, puis réalisé un stage de 3 mois en Australie et fini avec un voyage d'1 mois. Quelle est ta situation aujourd’hui ? As-tu des projets pour l’avenir ? Aujourd'hui, suite à 6 mois de cours à l'Ecole nationale d'agronomie de Toulouse, je vais entamer mon stage de fin d'étude dans une association réalisant des actions de santé publique afin d'appuyer les actions de l'Etat. Pour l'avenir, en ce moment, j'ai comme projet d'économiser pour repartir voyager avant de trouver un poste stable. Quel est ton plus beau souvenir pendant ton volontariat ? Il est trop difficile de citer « un plus beau » souvenir de ce volontariat, parce qu'à chaque fois que j'y repense, j'ai un souvenir différent qui me revient. Parfois ils peuvent paraître anodins si je les raconte et pourtant ils m'ont marquée. Les moments les plus forts que j'ai vécus c'était lorsque je me suis sentie intégrée et proche des Boliviens travaillant à l'association… Je me rappelle de notre randonnée dans les Yungas, des moments passés chez eux pour une crémaillère ou simplement pour un repas et des soirées. C’est inoubliable ! Que pourrais-tu dire à des jeunes qui hésitent à se lancer dans une expérience de volontariat avec Cœur de Forêt ? Par ce volontariat, ils vivront des moments heureux, loin de toute la complexité de notre monde occidental.

  • [Rapport 2017] Croissance des capacités de production à Masoala et préservation

    Le projet Cœur de Forêt Masoala se situe au Nord-Est de Madagascar. Il s’étend sur l’ensemble de la commune d’Ambohitralanana (50 km au Sud de la ville d’Antalaha) et en particulier sur l’axe fluvial de l’Onive situé à la périphérie nord du Parc de Masoala, plus grand parc national malgache et abritant une biodiversité particulièrement riche. Le projet se concentre plus particulièrement sur les villages situés entre Ambatobe et Anjia. Le Parc National de Masoala, créé en 1990, a permis de préserver une zone de 230 000 ha et de mener plusieurs recherches sur la faune et la flore (à l’image de l’expédition du Radeau des Cimes en 2001 menée par Francis Hallé). Cependant, depuis 2009, le Parc et les abords du Parc subissent une très forte pression humaine pour l’exploitation de bois précieux (bois de rose, bois d’ébène, palissandre notamment) et pour la culture de tavy (culture mixte de riz et fruits sur colline par brûlis). Chaque année de grandes surfaces supplémentaires sont défrichées, surfaces destinées à la culture du riz sur brûlis. Ainsi de 1950 à 1991, la forêt autour du fleuve Onive est passée de 20 405 ha à 16 803 ha et d'ici une dizaine d'années l'intégralité des forêts situées hors du Parc auront disparu. Région historique de production de vanille bourbon, la presqu’île vit également au rythme de la fluctuation artificielle des prix, rendant d’une année sur l’autre la filière attrayante avec des prix de vente élevés, tantôt sans intérêt au vu des faibles cours. Dès lors, le projet entend développer des alternatives économiques viables en proposant un schéma visant à valoriser les produits forestiers non-ligneux, par la mise à disposition de moyens de valorisation : hangar de séchage, alambic pour la production d’huiles essentielles, presse végétale pour la production d’huiles végétales. Le projet entend également appuyer la structuration des producteurs et des filières afin de pérenniser les alternatives économiques développées. Rapport PDF en téléchargement Cyclone Enawo L’île de Madagascar a été frappée le 7 mars 2017 par le cyclone Enawo. Avec des vents allant jusqu’à 295 km/h, ce cyclone de catégorie 4 a causé de nombreux dégâts sur la région de Masoala. Lors d’une catastrophe naturelle de cette gravité les risques sont multiples pour les populations et pour les infrastructures, et malheureusement cette année la région a compté 85 morts et 230 000 sinistrés suite au passage du cyclone. Sur les lieux du projet, les dégâts portés par l'ouragan n'ont heureusement été que matériels. Ainsi une perte de 30% au moins a été constatée sur les plantations de cacao de la coopérative Masoala Arômes par exemple. 2000 cacaoyers actuellement en pépinière vont pouvoir être plantés en remplacement. Par ailleurs, seulement 300 plants de patchoulis ont survécu parmi les 1100 qui étaient en pépinière. Une grande partie du travail de suivi technique des producteurs pour déterminer les capacités de production des prochains cycles sera aussi à refaire afin d’actualiser les données après le passage du cyclone. Reforestation& Préservation Cette année, 4197 arbres issus de 10 espèces différentes ont été plantés sur les terrains des agriculteurs. 4 producteurs ont ainsi été investis durant cette campagne de reforestation. Les rondes de surveillance hebdomadaires (une quarantaine par semestre environ) afin d'éviter les défrichages et les brûlis dans la zone de Masoala se poursuivent. Ces rondes sont aussi l'occasion de poursuivre la prévention des brûlis et la sensibilisation des populations locales pour lutter contre ces techniques dévastatrices. Sur l’année 2017, aucun brûlis n'a été constaté, seuls quelques pièges à lémurien ont dû être désamorcés. Au-delà, une forte diminution des défrichements a également été constatée, mais ceci doit être mis en parallèle avec la très forte augmentation des prix de la vanille cette année, concentrant les défricheurs vers cette activité plus lucrative. D'autre part, la gestion de la turbine hydro-électrique est en bonne voie d’autonomisation avec la passation progressive de son administration aux populations locales qui gèrent de mieux en mieux l’infrastructure, 35 foyers sont désormais raccordés à l'électricité soit environ 170 personnes. Appui aux producteurs Au cours de l’année, les techniciens agricoles de l'association Génération Masoala, antenne locale de Cœur de Forêt, ont pu visiter 30 producteurs soutenus notamment dans le cadre de la production de Cacao (Theobroma cacao). Ces visites ont permis de dispenser des recommandations techniques, de former et transmettre aux producteurs de bonnes pratiques de culture et d’entretien, aussi efficaces que saines pour l'environnement. 3 assemblées générales ont par ailleurs été tenues. Les thématiques de la gouvernance, de la répartition des responsabilités (avec notamment rédaction et affichage des fiches de postes), et de l'organigramme ont été abordées. Des formations continues ont également été effectuées sur la tenue de la comptabilité et sur la mise en place d'un plan de développement pour la coopérative. L’autonomisation financière et de gestion de la coopérative Masoala Arômes est ainsi en très bonne voie. Enfin, 300 plants de patchoulis ont été transplantés sur le terrain de la coopérative pour observer l'efficacité d'une association avec le cacao. Valorisation Cette année a vu la croissance des capacités de production de la coopérative, et confirmé l'efficacité de la valorisation. Les produits suivants, issus des cultures et du travail des producteurs ont ainsi été valorisés:17 kg d'huile essentielle de Longoza graines & feuilles (Aframomum angustifolium) ont été commercialisés, 1000 L d’hydrolat de Longoza, 2 kg d’huile essentielle de Curcuma, 18 kg de fèves séchées de Cacao ont été produits, dont 9,5 kg sont déjà vendus et 30 kg d'huile végétale de Moringa (Moringa oleifera) ainsi que 17 kg d’huile végétale de Calophyllum (Calophyllum inophyllum) ont été tirés des amandes issues des arbres grâce à la presse. Une nouvelle campagne de récolte de résine de Canarium (Canarium madagascariensis) a également été lancée. En fin d’année, c’est près de 400 kg de résine qui ont déjà été récoltés sur un objectif de 500 kg. L’expédition est ainsi prévue pour le premier semestre 2018 Enfin, le commerce de blocs de glace qui fut initié en janvier 2016 année pour permettre aux pécheurs de la côte avoisinante d’acheminer leurs produits dans de meilleures conditions sanitaires, s'est aussi bien porté avec 178 blocs de glace vendus aux populations environnantes dépassant le contexte de départ pour cette activité économique. Merci au soutien de nos partenaires, ainsi qu’à l’ensemble de nos donateurs qui encouragent les actions de Coeur de Forêt. Rapport PDF en téléchargement

  • [Portrait] Protéger l'environnement pour améliorer le quotidien des agriculteurs : parcours d

    Bruto Ranaivoson, ingénieur agronome, travaille pour l’antenne Cœur de Forêt Madagascar depuis novembre 2015. Il revient sur son parcours, sa motivation et ses missions. Une volonté d’améliorer le quotidien des paysans malgaches Après avoir commencé des études en management à Tananarvie, la capitale de Madagascar, je me suis rapidement rendu compte que ce n’était pas une filière qui me correspondait. Je me suis donc redirigé vers un Master en sciences agronomiques, parcours développement agricole et rural que j’ai obtenu en 2014 à Antsirabe. J’ai toujours été animé par cette volonté d’améliorer le quotidien des paysans malgaches. Les agriculteurs ici ont de très faibles revenus, ne sont pas toujours formés aux techniques qui pourraient améliorer leur rendement et n’ont pas toujours la démarche d’entreprendre ou d’expérimenter de nouvelles cultures ou de nouveaux modes de production. De Majunga à Antsirabe Ma première expérience professionnelle m’a mené (ou plutôt, m’a « ramené ») sur mes terres natales, dans la province de Majunga. Je menais des actions sur le renforcement des capacités des agriculteurs afin d’améliorer leur production de riz (lutte biologique, techniques de production, engrais biologiques, modes de production…). Plus de 300 membres de trois districts différents ont bénéficié de ce projet. J’ai ensuite été embauché par l’association Cœur de Forêt en fin d’année 2015, en tant qu’ingénieur agronome. Gérer, coordonner, échanger, transmettre J’ai plusieurs missions à ma charge. Je m’occupe de la gestion de la pépinière, je mène toutes les actions en recherche et développement sur la plateforme d’expérimentation à Ibity (agroforesterie, associations culturales, luttes biologiques…). J’ai en charge également toutes les reforestations (organisation, plantation et suivi) et je suis représentant d’Equimada, la coopérative de fabrication d’huiles essentielles. J’aime vraiment transmettre mes connaissances aux agriculteurs. Mais une des raisons principales qui me motive dans mon travail, c’est le fait de pouvoir participer à la conservation de l’environnement à Madagascar. Le bois, essentiel pour le quotidien des habitants Je pense que les gens n’arrêteront pas de couper des arbres. Ici à Madagascar, il y a une majorité d’agriculteurs et de paysans. Les malgaches utilisent principalement le bois pour se chauffer et pour cuire la nourriture. Malheureusement, l’utilisation de systèmes solaires ou du gaz n’est pas répandue et il y a un manque de sensibilisation des communautés locales. Aussi, le problème, c’est que plusieurs associations mènent des campagnes de reboisement. Mais la période qu’elles choisissent pour mettre en place ces actions ne sont pas adaptées et sont mal choisies. Si on reboise vers la fin des saisons des pluies, ça augmente la mortalité des arbres. Il est préférable de replanter en tout début de la saison des pluies, en décembre ou janvier. La conservation de l’environnement pour la préservation des populations Les gens ici ont des enjeux immédiats comme la survie, manger, boire, s’abriter… c’est leur quotidien. Il faudrait donc leur montrer en quoi préserver l’environnement pourrait permettre d’améliorer leur vie. Par exemple, avec des systèmes d’agroforesterie, on obtient rapidement de meilleurs rendements, et donc, des revenus plus élevés. Il est essentiel de sensibiliser les communautés locales sur les conséquences néfastes de la culture sur brûlis ou de la déforestation. Il faut qu’elles comprennent que les générations futures n’auront plus assez de ressources naturelles. J’espère aussi qu’il y aura une prise de conscience des élus, des autorités et qu’il y ait un vrai mouvement général pour la préservation de notre environnement à Madagascar.

  • [Rapport 2017] Nouveau projet et lancement des plantations en France

    Depuis 2005, Cœur de Forêt mène des projets de préservation des forêts essentiellement à l’international. Jusqu’alors, la France n’était pas une zone privilégiée car non sujette à la déforestation. Cependant, aujourd’hui face aux enjeux du changement climatique, la forêt française nécessite que l’on se mobilise pour la préserver. 4ème domaine forestier européen, la France possède une importante forêt qui couvre près de 30% du territoire métropolitain. Celle-ci est caractérisée par un fort morcellement du fait qu’elle appartient à près de 3,7 millions de français, soit 1 français sur 20. Loin d’être de grands propriétaires terriens, 2,2 millions de propriétaires possèdent moins d’un hectare de forêt. Ce morcellement, l’éloignement géographique des propriétaires et le manque de connaissance sur la forêt ont conduit à un abandon des forêts françaises. Les conséquences ont été aggravées par les tempêtes successives de 1999 et 2009 qui ont laissé des forêts dévastées. De plus, les changements climatiques que nous vivons actuellement impactent les forêts. Les conditions climatiques peuvent changer rapidement mais la forêt, elle, peut mettre plusieurs siècles à s’adapter à de nouvelles conditions. L’évolution vers des hivers doux ou au contraire très froids, aura un impact sur les aires de distribution des ravageurs et pathogènes. De même pour l’intensification des périodes de sècheresse ou d’inondations, qui peuvent décimer des parcelles entières si les essences plantées ne sont pas assez diversifiées. L’enjeu du projet Cœur de Forêt lancé en 2017 est de préserver les forêts françaises pour faire face au changement climatique qui les menace. Pour cela, le projet agira sur l’entretien de la forêt, la plantation d’arbres permettant une diversification des essences et une gestion de la forêt en « futaie irrégulière ». Cette gestion douce a de multiples avantages. Elle préserve les conditions de vie stable pour la faune et la flore, augmente la résilience de la forêt et favorise la régénération naturelle des arbres. De plus elle s’harmonise au mieux avec le cycle naturel des forêts. Les actions seront ciblées auprès des petites parcelles de moins de 10 hectares et un travail conséquent sera mené afin de mobiliser et sensibiliser les propriétaires à la gestion durable et collective de leur forêt. Enfin, Cœur de Forêt accompagnera le développement de solutions de valorisation du bois et produits forestiers non ligneux de ces petites parcelles de forêts afin de diversifier les revenus des propriétaires leur permettant d’entretenir à long terme la forêt. Télécharger le rapport en PDF Reforestation & Préservation Le projet a officiellement été lancé dans le département du Lot, caractérisé par une forêt morcelée et vieillissante. Les projets sélectionnés ont répondu aux critères définis pour le projet Cœur de Forêt France : projets familiaux, petites parcelles, diversité de plantation, qualité paysagère, adaptation au changement climatique, gestion sylvicole douce, projets concertés, valorisation des bois et autres sources forestières. 4 familles ont été soutenues cette année permettant la plantation de 1 328 arbres regroupant 36 essences arborées et 12 essences arbustives. Parmi la liste des projets retenus, celui de la famille Hendy sur la commune de St Cirq Madelon (46) qui avait déjà réalisé un diagnostic forestier avec nos partenaires locaux (CRPF). Yann Clément, technicien CRPF sur cette zone a accompagné le projet dans le choix des essences et l’animation de la journée de plantation. Les deux phases de plantation ont permis la plantation de 432 arbres sur 7 000 m2 avec 18 essences d'arbres et arbustes différentes dont les principales sont le chêne sessile, le merisier et l'érable plane. C’est lors de la seconde phase de plantation qu’une haie aromatique et médicinale d'environ 150 m a été mise en place, composée de 70 arbres de 8 essences différentes. Cette orientation a été donnée pour répondre à un projet professionnel de production et de valorisation de plantes médicinales et aromatiques pour Susan Hendy, actuellement professeur d’anglais. Sur la commune d’Anglars (46), le projet de la famille Lagrasta comporte quant à lui le boisement de deux parcelles en pente, la réalisation d’une haie champêtre double, la création d’un ripisylve (bouquets le long d’un ruisseau) et l’amélioration d’une parcelle de bois : 312 arbres et arbustes plantés avec 22 essences différentes (arbres forestiers, arbustes et fruitiers sauvages). Ces plantations permettront à terme une production d’arbres de qualité, l’amélioration patrimoniale, paysagère et écologique, la production mellifère, la récolte de bois de chauffage et de piquets, la protection des berges et la prévention de l’érosion. Et enfin le projet de la famille BIDOU, dont les parcelles sont situées sur la commune de Montcléra. Leurs bois situés sur une parcelle d’un peu plus de 2 hectares ont été coupés en mai 2017. Suite à cette coupe malheureusement obligatoire compte tenu du contexte de la parcelle, les plantations de l’automne 2017 permettent la plantation de 538 arbres sur le projet total de 1170 arbres de 20 essences différentes prévus au total d’ici le printemps 2018. La réfection d’un chemin de servitude desservant d’autres parcelles en plus de celle-ci a également été réalisée, permettant d’intervenir sur cette forêt sans endommager le sol alentour. Le choix des essences à planter est réalisé suite à un diagnostic des parcelles et en concertation avec les familles. Pour certains arbres, le projet a pu sélectionner des plants labellisés « Végétal Local », garantissant ainsi des végétaux d’origine locale sauvage, porteurs de diversité génétique et issus de graines collectées dans le respect des milieux naturels. Sensibilisation Les premières actions de sensibilisation ont pu être menées lors de la Journée Internationale des Forêts le 18 mars 2017. 25 personnes étaient présentes, les habitants de St Cirq Madelon, journalistes locaux et un représentant de notre mécène Troc.com pour planter les premiers arbres du projet. Cœur de Forêt a aussi pu participer à la manifestation départementale « Terre en Fête » en septembre 2017 afin de sensibiliser le Grand Public aux enjeux de préservation de la forêt française. Plusieurs articles de la Dépêche ont pu relayer les actions du projet et permis de recevoir de nouvelles sollicitations d’appui pour les actions qui seront réalisées en 2018. Le dispositif d’appui aux petits propriétaires forestiers français est étendu à certains projets de transition vers l’agroforesterie. Certaines candidatures de projets de transition vers l’agroforesterie, notamment maraîchers, sont à l’étude fin 2017 pour un lancement des plantations en 2018. Merci au soutien de nos partenaires, ainsi qu’à l’ensemble de nos donateurs qui encouragent les actions de Coeur de Forêt. Télécharger le rapport en PDF

  • [Rapport 2017] Une production locale & diversifiée au Cameroun

    Le Cameroun constitue l’un des pays les plus dynamiques du point de vue économique en Afrique. Les infrastructures et les échanges commerciaux avec l’extérieur ne cessent de croître, un développement faisant progressivement émerger une classe moyenne, principalement concentrée dans les villes. Ce développement s’accompagne d’une croissance des inégalités géographiques et de niveau de vie ; en effet, le Cameroun connaît toujours en 2013 un Indice de Développement Humain (IDH) relativement faible de 0.504 le classant au 152ème rang sur 184 pays. Dans un pays en développement où près de 20% de la population active vit de l’agriculture et de l’exploitation forestière, le Cameroun connait une pression environnementale liée à son développement économique. Malgré la mise en place de sites protégés à l’instar de la réserve du Dja à l’est du Cameroun, la déforestation accuse encore un taux de 0.6% de la surface boisée par an. L’explosion démographique des dernières décennies, l’exploitation intensive pour l’huile de palme font peser une lourde pression sur les ressources naturelles, ne leur permettant pas de se renouveler : perte de biodiversité, baisse de la fertilité des sols etc. La régénération de la forêt est très rapide mais uniquement par des espèces pionnières. La forêt s’appauvrie donc très vite. Pouma, le lieu actuel du projet, est situé en zone rurale le long de l’axe principal de communication reliant la capitale administrative Yaoundé, à la capitale économique Douala. Situé en zone tropicale, la région est propice au développement de diverses cultures : cacao, palmier à huile, fruits, pêche fluviale. Faute de moyens et structuration, la filière des arbres à huiles et épices est sous-valorisée. Depuis 2010, l’association Cœur de Forêt s’est associée à une vingtaine de producteurs situés aux alentours de la petite ville de Pouma et les a appuyés dans la structuration d’une coopérative (SOCOCOFOSA – Société Coopérative Cœur de Forêt Sanaga) afin de répondre à leurs attentes : préserver les forêts tout en exploitant rationnellement ses ressources afin de générer des revenus de manière durable aux populations en dépendant. 63 000 arbres ont été plantés en respectant le ratio 70% de fruitiers et 30% de forestiers dont 10% de Moabi. En les accompagnant vers des campagnes de reforestation agroforestières menant à une diversification des productions, en mettant à disposition des infrastructures et moyens de transformation des produits forestiers non-ligneux (alambic, presse végétale, hangar de séchage), l’association Cœur de Forêt a amorcé un développement rural local garantissant la durabilité des ressources naturelles. Plantations agro-forestières Cette année, les coopérateurs de la SOCOCOFOSA, coopérative locale soutenue par Cœur de Forêt, ont planté 6 000 arbres sur leurs terrains ainsi que sur le champ coopératif. En respectant toujours une proportion de 30% d’arbres forestiers pour 70% d’arbres fruitiers, 3 espèces forestières (Moabi, Bitakola, Bibolo) et 2 essences fruitières principales (Cacao & Ylang Ylang) ont ainsi été reboisées. A ces essences s’ajoutent quelques espèces plus rares comme le Kolatier ou le mandarinier mais dans une moindre proportion avec pour objectif de redynamiser la biodiversité locale. Les 15 coopérateurs ont participé à ces activités grâce au travail centralisé et professionnel de mise en pépinière par 2 coopérateurs spécialisés en la matière, qui a débuté en avril, pour terminer la plantation des arbres fin septembre 2017. Structuration et infrastructures Concernant l’Okok, les productions issues des propagateurs et châssis d’acclimatation ont été en partie vendues au PAPCO (Programme d’Appui à la Production et la Culture d’Okok) mais il s’est avéré nécessaire d’en réimplanter une grande partie en milieu naturel afin de faire face à la baisse des ressources naturelles sur ces essences. 1500 plants ont ainsi été replantés sur des parcelles appartenant à 2 coopérateurs afin de contrer l’exploitation intensive. En parallèle, un nouveau terrain acquis par la SOCOCOFOSA a permis l’implantation de 2500 m² de citronnelle, en association avec 150 Ylang-Ylang. Cette opération vise à relancer l’activité de production d’huile essentielle, chère à la coopérative locale et précurseur en la matière dans la région d’intervention. Afin d’assurer la mise en place complète des filières huile essentielle, la coopérative a remis en production 1 hectare de manioc sur un terrain loué par ses propres moyens, destiné à la consommation locale. La récolte étant prévue en avril/mai 2018, ces recettes prévisionnelles pour la coopérative vont permettre à la SOCOCOFOSA de cofinancer les infrastructures nécessaires à l’accueil des outils de transformation : alambic raccordé par une motopompe à un accès à l’eau, électrification du bâtiment et laboratoire de conditionnement des produits. L’association Cœur de Forêt assure un retrait progressif des activités menées par la coopérative en raison du constat de l’autonomisation progressive dont elle fait preuve sur ses activités ainsi que ses plans de financement. Valorisation La SOCOCOFOSA ne s’est pas investie cette année sur la production de beurre de Moabi. En effet, la commande de 500 kg passée en 2016 n’a pas été réitérée cette année par le partenaire de la coopérative, en raison des difficultés à stabiliser qualitativement le produit en post-production et du fait du manque de débouchés des partenaires. L’association appuie toujours la coopérative pour améliorer ce process de production par l’envoi de volontaires travaillant spécifiquement sur ces problématiques. Toutefois, en partenariat avec l’association TFRD, la SOCOCOFOSA a de nouveau pressé du beurre de cacao ainsi que de l’huile de pistache. Couplées avec le beurre de Moabi, ces 3 productions sont promues sur le marché local, point d’ancrage essentiel au développement de ces filières. La coopérative participe actuellement au comice annuel de Douala (grand marché annuel mettant en avant la richesse agricole locale, mais aussi et surtout en lien les acheteurs et fournisseurs de produits agricoles au Cameroun) afin de définir par eux-mêmes des débouchés aux produits. L’objectif du Président de la coopérative est également de développer un partenariat avec un client local permettant des investissements pour assurer le développement de ces filières. L’association Cœur de Forêt poursuit donc son appui technique à la coopérative mais vise à l’accompagner dans son autonomisation en 2018 du point de vue de son plan de développement. Merci au soutien de nos partenaires, ainsi qu’à l’ensemble de nos donateurs qui encouragent les actions de Coeur de Forêt. Télécharger le rapport en PDF

  • [Rapport 2017] L'apiculture a toujours la côte en Bolivie

    Contexte La Bolivie connait une très forte diversité de climat se manifestant par des successions de strates écologiques allant des plaines arides de l’Altiplano, aux sommets enneigés à 6000 mètres d’altitude en passant par les vallées tropicales. La région des Yungas, lieu d’implantation du projet est considérée comme un Hot Spot car elle concentre 50% de la biodiversité du monde. On y retrouve notamment des orchidées uniques au monde. Les fruits tropicaux, le café, la coca, le cacao et le tabac y trouvent des conditions optimales pour s'épanouir, grâce au climat chaud et humide et aux précipitationsabondantes. Les extractions minières y sont également monnaie courante et peu encadrées, menant souvent à l’élargissement des lits de rivière et la pollution des cours d’eau. A cela s’ajoute l’absence d’un système de gestion des déchets, contribuant à son tour à la pollution de l’environnement local. La région des Yungas a également été en proie au trafic de bois précieux à l’image du Mara (Swieteniamacrophylla), que l’on retrouve sur la liste rouge des espèces de l’IUCN et qui a presque disparu de la région. La déforestation suit également une augmentation fulgurante dans la région, alors que 12 000 ha de forêt disparaissaient entre 2000 et 2005, 35 500 ha ont été rayés de la carte entre 2005 et 2010. Cependant, la culture traditionnelle et principale de la région est la coca, plante exigeante qui cause de nombreuses problématiques environnementales. Cultivée en monoculture, la coca appauvrit fortement ses sols d’implantation causant une érosion de ceux-ci et pouvant aller jusqu’à des glissements de terrain. Bien que son espace de culture soit légalement limité, la coca pousse tout de même les producteurs à abandonner les sols appauvris et à pratiquer le défrichage de parcelles forestières suivi de brûlis afin d’en perpétuer la culture. La région de Las Yungas est toutefois connue pour être la zone de production traditionnelle de la coca, sa production servant essentiellement à la consommation légale des populations. Il reste certain que des quantités non-négligeables de coca sont détournées par le narcotrafic. La Bolivie connait encore un IDH (Indice de Développement Humain) moyen stable de 0,675 en 2012, mais les disparités sont fortes entre milieu rural et citadin. Le fort développement économique de la capitale économique La Paz, contraste fortement avec le manque d’investissements infrastructurels en milieu rural. Sa situation d’enclavement, couplée à une faible capacité de production de biens de première nécessité représentent un handicap pour son développement. De nombreux produits étant importés, les prix s’en trouvent impactés à la hausse. Dans ce contexte, l’association Cœur de Forêt vise, sans la remplacer totalement, à apporter des alternatives concrètes à la culture de coca et se doit également de prendre en considération les intérêts financiers des producteurs locaux. Plantations agro-forestières Le partenaire local, Corazon Del Bosque a défini au cours de l’année 24 producteurs intéressés pour participer à la campagne de reforestation 2017-2018, suivant les modèles agroforestiers promus par le projet. L’objectif de plantation grandissant pour cette campagne de 9000 arbres dans les environs de Coroico est ainsi en cours de réalisation. La pépinière du projet, ensemencée à partir de juin 2017 permet d’ores et déjà la fourniture de ces plants (café, agrume & arbres forestiers) à l’ensemble des producteurs bénéficiaires pour ainsi reboiser selon les 3 modèles agroforestiers définis : systèmes agroforestier Café, Agrume et Mixte (Café & Agrumes). En parallèle, les 74 producteurs répartis sur plus de 34 communautés ayant déjà plantés les années précédentes avec Cœur de Forêt ont chacun été visités par l’ingénieur agronome de Corazon Del Bosque en charge du suivi des producteurs et des parcelles. Ces visites de suivi technique sont l’occasion d’améliorer l’état sanitaire des parcelles, de former les producteurs aux bons gestes de l’entretien et de veiller à la bonne définition de leurs capacités de production. Enfin, l’arrivée d’une nouvelle volontaire ingénieure agronome sur le projet durant l’année a permis de débuter le diagnostic agraire de la région d’intervention. L’objectif de cette étude consiste à affiner la compréhension des systèmes de culture et de production locaux dans l’idée d’une part, d’améliorer les méthodes d’appui proposées par Corazon Del Bosque envers les producteurs et d’autre part, de définir des prix équitables sur les produits au regard du contexte national et local. Apiculture L’intérêt manifeste des producteurs locaux pour se convertir à l’apiculture ne faiblit pas. En effet, 22 nouvelles ruches ont été distribuées à 15 producteurs bénéficiaires du projet. Certaines de ses ruches permettent de venir remplacer du matériel vieillissant tandis que d’autres constituent le premier pas de certains agriculteurs à la conversion à cette activité respectueuse de l’environnement. En parallèle, le matériel nécessaire au reste de l’activité a également été distribué aux nouveaux producteurs : enfumoirs, gants, masques, tenues de protection. L’association leur a également fourni des plantes mellifères à implanter à proximité de leurs ruches, afin d’assurer une ressources substantielle de pollen & nectar aux abeilles. En plus d’un suivi technique individuel mis en œuvre auprès des 54 producteurs appuyés dans le cadre du projet, l’ingénieur agronome de Corazon Del Bosque en charge du suivi apicole a dispensé 7 formations avancées à 43 apiculteurs visant à l’autonomisation mais aussi au développement des compétences : amélioration de l’extraction de miel depuis la ruche, récupération et préparation de propolis, suivi de l’évolution de la qualité du miel, préparation de cire brute et des cadres des ruches. Enfin, avec le fort développement des capacités de production des apiculteurs appuyés et les demandes croissantes en miel de la part du marché national & international, l’association Corazon Del Bosque s’est installée au sein d’un laboratoire de conditionnement spécifique au miel. Un dossier d’accès au SENASAG (registre sanitaire bolivien) est actuellement en cours de rédaction afin de valider la qualité du miel issu des ruches et d’enregistrer officiellement cette production aux yeux des autorités boliviennes. Un pas de plus vers la mise en œuvre d’un cercle vertueux ! Café L’association Cœur de Forêt travaille en partenariat avec Intermarché France dans l’optique de redynamiser la filière café au sein de la zone de production historique qu’est Coroico. Dès lors, une commande d’un demi-contener de café a été effectuée en 2017 afin d’initier la relance de cette filière locale, quelques peu abandonnée ces dernières années en raison de la baisse des prix et par conséquent de la baisse de la qualité des productions. Les discussions menées tout au long de l’année avec l’ensemble des acteurs de la filière (producteurs, transformateurs, acheteurs) ont permis d’aboutir à la fixation d’un prix équitable, approuvé par l’ensemble de ces acteurs. La commande est actuellement en cours de finalisation, le demi-contener sera acheminé par voie maritime au début de l’année 2018. La nouvelle visite d’Intermarché sur le lieu du projet a permis de guider techniquement le développement de filière mais aussi de mettre en relation la réalité de terrain et les attentes du marché européen. Cette première commande a été l’occasion de redémontrer aux producteurs l’intérêt de cette production à forte valeur ajoutée et a ainsi permis de susciter un regain d’intérêt pour l’entretien des parcelles gérées en agroforesterie. L’association a su appuyer les producteurs par le rôle de tampon qu’elle a joué entre les différents acteurs mais également par la distribution de tables de séchage ainsi que le suivi effectif sur le terrain de la valorisation des produits. La part du demi-contener provenant de la région de Coroico étant de l’ordre de 10% (environ 15 bénéficiaires du projet), l’objectif affiché est de démultiplier cette proportion dans les années à venir au fur et à mesure de la relance de cette filière historique dans la région. Valorisation et commercialisation Grâce à l’augmentation des capacités de production des apiculteurs appuyés dans le cadre du projet, plus de 820 kg de miel ont été achetés pour être vendus sur le marché local, permettant de générer près de 4000 € au bénéfice direct des producteurs ! En parallèle, 2,5 kg d’huile essentielle ont été produit en 2017(essentiellement de l’écorce d’orange et de la citronnelle) et ont également été vendus sur le marché local. Ce produit s’avère encore méconnu localement des particuliers mais les demandes de clients travaillant dans la cosmétique sont en nette augmentation. Le projet poursuit donc le développement des plantes aromatiques et médicinales au sein des modèles agroforestiers mis en place avec les producteurs locaux. Enfin, au-delà de la participation de Corazon Del Bosque aux ferias locales (marchés), l’association est partie prenante du collectif Luis Espinal, collectif rassemblant divers représentants de productions biologiques, artisanales & éthiques. Dorénavant représenté au sein d’une boutique mise en œuvre avec le collectif, l’association accroit la visibilité des produits issus du projet en le proposant en un lieu fixe de La Paz, directement aux particuliers. Le projet peut ainsi proposer différents conditionnements de miel, du café moulu ainsi que des huiles essentielles, l’ensemble des productions étant issues de la zone de Coroico, mais peut également sensibiliser le public à l’intérêt de la démarche proposée au sein du projet. Les premiers retours concernant cette boutique sont très encourageants, l’expérience étant donc amenée à se poursuivre. Sensibilisation 2 formats de sensibilisation ont été choisis cette année par l’équipe locale permettant notamment de rayonner plus largement sur la zone d’intervention du projet et d’élargir le nombre de bénéficiaires de ces campagnes. Dans un premier temps, l’association a poursuivi la mise en place de 3 jardins potagers pédagogiques au sein de 3 écoles partenaires du projet. La fabrication de compost avec les élèves, le semis au sein des jardins, leur entretien et les récoltes finales ont été l’occasion d’aborder les thématiques de la diversification alimentaire, nécessité dans du point de vue nutritionnel que de l’environnement. En parallèle, des jeux ludiques (jeux de carte, de rôle) ainsi que des affiches et un support vidéo ont permis aux élèves d’approcher de manière pédagogique les problématiques liés la biodiversité, la déforestation, l’impact des activités humaines sur les ressources naturelles ou encore la problématique de la gestion des déchets. En fin d’année, les une évaluation pédagogique est mise en place afin de mesurer le degré de compréhension des sujets abordés par les élèves et force est de constater que les enfants se saisissent très rapidement de ces enjeux. Merci au soutien de nos partenaires, ainsi qu’à l’ensemble de nos donateurs qui encouragent les actions de Coeur de Forêt. Télécharger le rapport en PDF

  • [Que sont-ils devenus ?] De la Bolivie à l'Afrique, retour sur le parcours de Romain Brugeron, a

    Romain Brugeron, 29 ans, habite actuellement à Genève depuis juillet 2017. De la Bolivie, en passant par l’Irak ou encore le Nigeria, découvrez comment cet ancien volontaire pour l’association Cœur de Forêt a eu envie de s’engager à travers le monde entier. Qu’est-ce qui t’a poussé à t’engager dans un volontariat avec Cœur de Forêt ? Cœur de Forêt est la première organisation qui m’a fait confiance. Après mon diplôme en management, j’ai éprouvé quelques difficultés à trouver une première mission terrain, ce que je voulais absolument faire. La volonté de collaboration dès le début avec les populations locales ainsi que le parti pris original de Cœur de Forêt m’ont tout de suite attiré. Quelles ont été tes missions pendant le volontariat ? J’ai eu la responsabilité d’un programme de reforestation, d’apiculture et de sensibilisation à la malnutrition au travers de jardins éducatifs communautaires. J’ai coordonné le développement de ces différentes activités, et ai fait de la représentation de l’organisation au niveau local et régional. Qu’as-tu tiré de cette expérience ? Qu’est-ce que cela t’a apporté ? Cela a changé ma vie, sans exagération aucune. J’ai su tout de suite que c’était vers cette direction que je voulais orienter ma vie. J’ai acquis une richesse inestimable, à tous les niveaux. Quel a été ton parcours suite à la Bolivie ? Après mon volontariat, j’ai fait plusieurs missions pour Médecins Sans Frontières, en République Centrafricaine, à Maiduguri et à Mossoul dernièrement. Quelle est ta situation aujourd’hui ? As-tu des projets pour l’avenir ? Je suis chargé de recrutement à Lausanne pour la fondation Terre des Hommes. Je vais prendre la fonction de chargé de programmes pour la délégation du Burkina Faso dans un mois. Quel est ton plus beau souvenir pendant ton volontariat à Coroico ? Les nombreuses visites chez les producteurs, la visite de Charlotte, les animaux de la Senda Verde, Veronica, Jordan, Fernando, Juan... Il y en a tellement ! Que pourrais-tu dire à des jeunes qui hésitent à se lancer dans une expérience de volontariat avec Cœur de Forêt ? Cela changera votre vie et votre perspective pour le monde. Et plus important encore, vous aurez la sensation d’aider des personnes qui seront dans le même temps maîtresses de leur futur, et c’est un tour de force énorme que d’arriver à joindre les deux.

  • [Rapport 2017] Année tout en expérimentation à Madagascar Antsirabe

    Situé dans l’océan Indien, au large des côtes du Mozambique, Madagascar fait partie des pays les plus pauvres du monde avec encore en 2010, 75.3% de la population vivant en-deçà du seuil de pauvreté. En proie à une instabilité politique très forte ainsi qu’à un niveau élevé de corruption, le pays connait depuis des décennies un pillage croissant de ses ressources naturelles. D’une manière générale à Madagascar, la proportion de zones forestières recule chaque année passant de 22.7 % à 22.6 % entre 2004 et 2006 par exemple. Cette déforestation s’explique par une surexploitation des ressources forestières de la part d’une population rurale très pauvre et non informée sur les conséquences d’une gestion non maîtrisée des ressources naturelles. Madagascar est également le pays par excellence des huiles végétales et essentielles en raison de la forte biodiversité concentrée au sein de l’île. Ces produits à forte valeur ajoutée, suscitant l’intérêt des entreprises de cosmétique et de parfumerie à l’international, sont issus de filières désorganisées, rarement traçables et peu respectueuses de l’environnement. Les espèces sauvages sont illégalement prélevées sans respect de plan de gestion tandis que les espèces cultivables sont bien souvent issues de monocultures causant une forte dégradation et un appauvrissement des sols (sols lessivés et déstructurés menant le monde paysan a usé d’intrants chimiques pour maintenir artificiellement leur fertilité). Au-delà, ces filières ne permettent pas de rétribuer à juste mesure le premier maillon essentiel de la chaîne qu’est le producteur. Déconnectés des marchés en raison de leur condition sociale et leur manque de structuration, les producteurs sont cantonnés au rôle de cultivateur et n’ont pas accès aux infrastructures de valorisation (alambic, presse végétale) qui constituent pourtant l’outil de création de la valeur ajoutée. En réalité, la majeure partie des exportations passe par des grosses sociétés qui achètent la «masse verte» aux petits paysans malgaches et qui procèdent ensuite à leur transformation. De ce fait, la plus-value est générée au bénéfice des sociétés et non des producteurs. Ainsi, c’est dans un contexte environnemental, social et commercial défavorable au producteur que le projet de Coeur de Forêt à Antsirabe s’inscrit. Par l’accompagnement des producteurs vers une meilleure formation, structuration, et visibilité sur les marchés, le projet entend les impliquer comme premier acteur dans la préservation de leurs ressources naturelles. Reforestation et sensibilisation Au total, 52 plates-bandes nécessaires à la production des plants en pépinière (lit d’ensemencement, accueil des plants repiqués en sachets) ont été construites sur la plateforme d’expérimentation d’Ibity. Dès lors, 30 000 arbres ont germé et 25 000 ont été repiqués en sachets afin d’assurer une campagne de reforestation du même ordre de grandeur dans la zone d’intervention du projet. Les plants en pépinière sont issus de 11 espèces différentes dont 6 sont endémiques de la région d’Ibity. Des partenariats liés par convention avec la mairie de Vinaninkarena et 2 lycées d’Antsirabe ont d’ores et déjà été conclus et vont permettre de développer des campagnes de plantation de grande envergure. L’association locale veille à développer de nouveaux partenariats, soit avec des collectivités locales, des entreprises ou encore des groupements de producteurs. La reforestation a déjà débuté au mois de décembre 2017 et va se poursuivre jusqu’à la fin de la saison des pluies (en mars 2018). À l’heure actuelle, 5 500 arbres ont déjà été plantés. D’autre part, l’association a poursuivi au cours de ce semestre ses interventions auprès des jeunes générations de la région. Bruto RANAIVOSON, le responsable agronomique Coeur de Forêt Madagascar est ainsi intervenu devant 18 écoles, permettant de sensibiliser les élèves aux enjeux et à l’intérêt de la préservation de la biodiversité et de la protection de l’environnement. Infrastructures L’année 2017 a été marquée par de très belles avancées sur le projet mené à Madagascar, dans la zone d’Antsirabe, notamment sur la mise en œuvre de la plateforme d’expérimentation basée à Ibity. En effet, après la construction de 3 puits et 2 compostières en 2016, le projet s’est attelé à la construction d’une maison permettant d’accueillir le gardien de la plateforme, l’accueil des volontaires Coeur de Forêt mais aussi un local de stockage pour l’ensemble du matériel agricole nécessaire. Une douche et des toilettes sont venus parfaire ces installations. En parallèle, un abri sécurisé pour l’alambic de 1 200 litres a également été développé. L’alambic de production est directement connecté à un réservoir à eau, lui-même directement alimenté par l’un des puits construits préalablement. Dès lors, l’essentiel des infrastructures a été construit durant cette année 2017, il ne restera qu’à ajouter un petit abri permettant de stocker le bois de chauffe nécessaire aux activités agricoles et de distillation. Le site a également vu l’implantation d’une haie établissant le pour tour de la parcelle d’expérimentation. Il s’agit essentiellement de Tephrosia, essence assurant un apport azoté au sol. Au-delà, 1 430 arbres issus de 9 espèces distinctes ont également été plantés sur la parcelle en elle même. Expérimentation agricole L’ensemble du site d’expérimentation (4,5 hectares) a été mis en valeur au regard de la politique d’expérimentation développée dans la cadre du projet. Au total, 6 protocoles ont été développés par le binôme d’ingénieur agronome franco-malgache présent sur le terrain. 3 protocoles portant sur le géranium : le premier en association culturale isolée avec l’arachide, l’haricot, le soja, la tagète, le deuxième avec 6 traitements biologiques fertilisants à 3 doses différentes : sans fertilisant, guano, polyter, compost simple, compost liquide, corne de zébu et le dernier en agroforesterie avec le Tephrosia et le Filao. Les 3 autres protocoles sont les mêmes que ceux cités précédemment mais centrés sur la Citronnelle. Les premières données portant sur le Géranium ont été récoltées et sont en cours de traitement statistique par les ingénieurs agronomes locaux. Les analyses et résultats seront donc connus durant le premier semestre 2018. Pour rappel, l’intérêt de cette démarche expérimentale vise à proposer les meilleurs modèles de production aux agriculteurs locaux, tant du point de vue de la productivité des plants que de la préservation des sols d’implantation. Les résultats ont vocation à être le plus largement diffusés aux producteurs de la région du Vakinankaratra. Les 12 agriculteurs travaillant sur la plateforme d’expérimentation sont d’ores et déjà formés aux techniques de production durables promues dans le cadre du projet (fertilisation biologique, agroforesterie, association culturale, paillage etc...), les premiers d’une plus longue liste de producteurs à venir. Expérimentation valorisation En parallèle et en réponse aux premières productions de plantes aromatiques & médicinales sur la plateforme, la politique d’expérimentation sur les distillations a également débuté. L’équipe locale a ainsi testé la valorisation de plusieurs espèces et mesuré l’impact de la variation des divers paramètres de distillation (remplissage de la cuve, force du feu, débit de vapeur etc...) mais s’est aussi attelée à mesurer les taux des constituants de l’huile essentielle selon la phase de distillation. Ces recherches doivent être poursuivies sur le plus long terme afin d’en retirer des résultats fiables et probants. En même temps, ce sont 10 kg d’huile essentielle de Géranium, 5 kg d’Eucalyptus citriodora et 4,5 kg d’Eucalyptus globulus, soit près de 20 kg d’huiles essentielles, qui ont pu être produits et revendus sur le marché local, assurant une part d’autofinancement à la plateforme d’expérimentation. Coopérative Equimada La coopérative historique initiée et soutenue par Coeur de Forêt depuis le début du projet a également bien progressé. Durant l’année 2017, c’est au total 5 000 pieds de géranium qui ont été réimplantés sur la parcelle commune, permettant à la coopérative d’augmenter ses capacités de production concernant cette huile essentielle à forte valeur ajoutée. 4 sessions de formation ont ainsi permis de former les coopérateurs aux techniques suivantes : compostage, bouturage du Géranium, plantation du Géranium et distillation. La coopérative a également connu de très bonnes productions d’huile essentielle cette année. En effet, 40 kg d’huiles essentielles ont été produits : 28 kg de Ravintsara, 7,8 kg d’Eucalyptus citriodora, 2,5 kg de Tagète, 2,5 kg de Cyprès et Dingadingana. Équimada assure ainsi un très bon développement financier avec plus de 800 € de chiffre d’affaires généré grâce à la vente de cette huile. En parallèle, 5 assemblées générales réalisées au cours de l’année 2017 ont permis d’organiser et de suivre l’avancée des commandes. Une formation continue dispensée par l’association Coeur de Forêt permet également de contrôler collégialement la comptabilité de la structure, de rédiger les procès-verbaux ainsi que de renforcer le modèle de gouvernance coopérative. Merci au soutien de nos partenaires, ainsi qu’à l’ensemble de nos donateurs qui encouragent les actions de Coeur de Forêt. Télécharger le rapport en PDF

  • Volontariat Madagascar : Coordinateur de projet

    Résumé de la mission : Coordinateur de projet État de l'offre : Pourvue Date de début de mission : mars 2018 Durée : 1 an renouvelable Pays : Madagascar - Antsirabe Missions : - Gestion de projet : suivi du cadre logique, chronogramme, budget, et indicateurs - Coordination générale des actions - Accompagnement et formation des équipes terrain - Pilotage comptable & financier des structures : comptabilité d’engagement & de trésorerie - Développement et entretien du réseau : représentation de l’association Coeur de Forêt à Madagascar et Développement de la notoriété de Coeur de Forêt au sein des institutions, milieu professionnel et associatif de Madagascar Télécharger la Fiche de poste Envoyez votre candidature à recrutement@coeurdeforet.com

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